PJ Proudhon critique de la Révolution française - Bicentenaire.
"Le principe de centralisation, largement appliqué par le Comité de Salut Public, passa en dogme chez les jacobins, qui le transmirent à l'Empire et aux gouvernements venus à la suite. Telle est la tradition malheureuse qui a déterminé, en 1848, la marche rétrograde du gouvernement provisoire, et qui fait encore à ce moment toute la science, qui alimente toute la politique du parti républicain. | |
"Il dut s'ensuivre que la nouvelle société, à peine conçue, demeurât à l'état embryonnaire ; qu'au lieu de se développer dans l'économie, conformément à sa loi, elle languit dans le constitutionnalisme ; que sa vie fut une contradiction perpetuelle ; qu'à la place de l'ordre qui lui est propre, elle offrit partout corruption systématique et misère légale ; enfin que le pouvoir, expression de cette société, reproduisant dans son institution, avec la fidélité la plus scrupuleuse, l'antinomie des principes, se trouvât dans le cas de combattre toujours la nation, et la nation dans la nécessité de frapper sans cesse le pouvoir. | ".. Ainsi, tandis que le problème posé en 89 semblait officiellement résolu, au fond il n'y avait rien de changé que la métaphysique gouvernementale, ce que Napoléon nommait idéologie. |
"La démocratie française ayant toujours le désir de propager ses bienfaits les armes à la main, on peut la comparer à un nouvel islam." Georges Sorel | |
"A force de préoccupations politiques, nous avons perdu de vue l'économie sociale. C'est ainsi que le parti démocratique lui-même, l'héritier de la première révolution, en est venu à vouloir réformer la Société par l'initiative de l'Etat, créer des institutions par la vertu prolifique du Pouvoir, corriger l'abus, en un mot par l'abus même. | "Dire que la Révolution de 89, n'ayant rien fondé,ne nous a point affranchis, mais seulement changé de misère, dire, en conséquence, qu'une Révolution nouvelle, organisatrice et réparatrice, est nécessaire pour combler le vide creusé par la première : c'est pour beaucoup de gens avancer une proposition paradoxale, scandaleuse, pleine de troubles et de désastres. [...] |
"J'ai quatorze quartiers de paysannarie. Citez-moi une famille noble, comptant autant de quartiers dans son ordre !!!". | "Cependant l'évidence des faits est telle [...] qu'il y a désormais sottise ou mauvaise foi à argumenter d'une politique meilleure, là ou tout accuse la contradiction et l'impuissance du gouvernement. |
"Que veut le système ? | "Telle est la raison de cette vénalité, dont les scandales sous le dernier règne nous ont si fort surpris, mais dont la conscience publique se fût moins étonnée peut être si l'on avait pu en divulguer le mystère. |
(Source : B. Voyenne "PJ Proudhon, Mémoires sur ma vie" La Découverte/Maspéro 1983) | |
BICENTENAIRE PJ PROUDHON | |
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